L’histoire de deux conspirations balkaniques par Janusz Bugajski

Deux grandes théories du complot dans les Balkans occidentaux tournent autour de la résolution ultime des conflits régionaux persistants. Les deux théories contiennent une variété de preuves et il incombe aux analystes d’essayer de discerner les faits de la fiction. L’histoire est basé sur la conviction que la frustration croissante à Washington et à Bruxelles dans le règlement des différends en suspens deux décennies après les guerres yougoslaves a engendré deux solutions radicales – le plan de partition et le plan tripartite.

Les deux plans présumés supposent que le cœur du conflit dans les Balkans occidentaux oppose les Serbes et les Albanais, et s’il est maîtrisé ou terminé ou résilié, la région peut s’installer dans une période prolongée de paix et de stabilité.

Le plan de partition a pris de l’importance sous l’administration Donald Trump pour résoudre la non-acceptation par la Serbie du statut d’État du Kosovo. Les diplomates de Trump pensaient que le problème fondamental était le conflit ethnique et non l’ambition politique et que la carte actuelle ne correspondait pas à l’allégeance ethnique. Ils étaient également convaincus que Belgrade avait besoin d’une carotte suffisamment large pour satisfaire ses aspirations.



L’idée de partition a été formulée comme redessinant les frontières ou procédant à des ajustements territoriaux. Les dirigeants de Belgrade, Prishtina et Tirana ont été impliqués dans le processus pour concevoir une solution territoriale viable. En particulier, la Serbie et l’Albanie ont été attirées par une division potentielle du Kosovo entre elles. D’où les interactions fréquentes et cordiales entre le Premier ministre Edi Rama et le président Aleksandar Vučić.

Les décideurs politiques américains pensaient que cela apporterait des victoires aux trois parties. Belgrade pouvait prétendre avoir gagné des terres serbes et englobé la population serbe du nord du Kosovo, sans avoir à reconnaître l’État renégat car il disparaîtrait.

Tirana pourrait prétendre avoir établi une Albanie ethnique plus large conformément aux aspirations historiques. Et on peut supposer que Prishtina serait satisfaite de l’absorption du Kosova au sein de l’Albanie malgré la cession de certains territoires.

Ce plan de complot s’est effondré principalement parce que le gouvernement Hashim Thaci ne voulait pas perdre de territoire sans gagner des municipalités à majorité albanaise dans le sud de la Serbie et il n’a pas apprécié de devenir une administration provinciale dans une Albanie élargie.

Lorsque le plan a fui dans les médias, il a également suscité des craintes de nouvelles guerres balkaniques, car de nombreux groupes ethniques formant des majorités dans les districts frontaliers le considéreraient comme un précédent pour la division territoriale et l’annexion par des États apparentés. En conséquence, l’option de partition a été progressivement écartée, bien qu’elle puisse revenir sous un futur déguisement.

Sous l’administration Joe Biden, un nouveau plan s’est manifestement concrétisé pour régler les principaux différends des Balkans occidentaux. Il est basé sur la prémisse d’une division d’influence tripartite – entre la Serbie, l’Albanie et la Croatie – sans nécessiter de changements de frontières ou de partition territoriale pure et simple. Le plan n’a pas été rendu public, ce qui laisse le champ libre à la spéculation et à des théories du complot encore plus profondes.

Les rédacteurs du plan tripartite estiment que la région pourrait être stabilisée si Belgrade, Tirana et la Croatie étaient récompensées par une domination politique et économique sur les petits États voisins. Ainsi, Belgrade contrôlerait largement l’entité serbe en Bosnie-Herzégovine, poursuivrait sa serbisation du Monténégro et développerait son initiative Open Balkans.

Dans un tel arrangement, Belgrade pourrait même reconnaître l’indépendance du Kosovo de facto sinon de jure, comme l’envisage la proposition franco-allemande actuelle. Pendant ce temps, l’Albanie et le Kosovo pourraient se rapprocher même sans fusion formelle et Zagreb pourrait établir une entité croate de facto en Bosnie-Herzégovine qui assouplirait ses propres ambitions régionales.



Le plan tripartite assurerait évidemment la domination de trois puissances régionales et, sous la pression internationale, les petits États devraient s’y conformer. Cependant, ce schéma à trois voies contient également trois défauts majeurs.

Premièrement, les Monténégrins, les Bosniaques et les Kosovars, dont les identités nationales et étatiques distinctes ont été renforcées depuis l’effondrement de la Yougoslavie, résisteront à toute tentative de limiter leur indépendance et de les subordonner à tout arrangement politique plus large.

Deuxièmement, la Serbie, la Croatie et l’Albanie peuvent interpréter le plan tripartite comme une simple étape initiale vers une capture territoriale pure et simple approuvée par Washington et Bruxelles. Et troisièmement, le plan tripartite permettrait une pénétration encore plus grande de la Russie dans la région en cultivant davantage de clients balkaniques pour le Kremlin.



Ainsi, un plan visant à régler définitivement tous les différends en suspens engendrerait en pratique de nouveaux conflits régionaux.

Bien qu’il faille être prudent en croyant toutes les théories du complot, il faut également être vigilant en cas de pratiques complotistes.


Janusz Bugajski

Source: A Tale of two Balkan Conspiracies

Comment nous avons arrêté de nous inquiéter et comment nous adorons la bombe

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En Russie, le domaine de la science politique est dans un état de crise. Cela est évident non seulement dans les œuvres des mystiques de la géopolitique et les charlatans de l’école ‘patriotique’, mais aussi dans les réflexions superficiels de leurs adversaires autoproclamés : les courtisans ‘libéraux’ respectables. Avec les premiers c’est clair depuis longtemps: ils sont fanatiques et scélérats ordinaires, simple comme les râteaux. C’est moins évident avec le dernier groupe. Ils sont instruits, ils maîtrisent couramment et ‘non-patriotiquement’ les langues étrangères ; ils sont chez eux en toute capitale occidentale. Ils comprennent tout à la perfection. C’est avec des représentants de cette ‘classe éduquée’ ou le problème réside. Certains ont traversé ouvertement du côté de la réaction et révèlent avec enthousiasme de la folie. D’autres  déguisent avec diligence  ses vus autoritaires dignes de l’homme des cavernes dans ses propres formes académiques.

Je voudrais aborder la dernière contribution à l’apologétique du régime de Poutine dans l’article Le Concert de Vienne du XXIe siècle, écrit par le politologue bien connu, Sergei Karaganov.

De quelle manière l’anniversaire est  glorifié?

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L’article commence par l’éloge de ‘jubilé glorieux’ – le 200e anniversaire de la défaite de Napoléon, formalisée lors du Congrès de Vienne en 1815. Un Concert des Nations a été formé au Congrès et qui avait fourni, selon Karaganov,  ‘de la paix presque absolue en Europe depuis plusieurs décennies et de l’ordre relativement pacifique pour près d’un siècle’. Cette déclaration est très controversée parce que le Congrès de Vienne a abouti à la redéfinition des frontières en Europe, ouvrant la voie à de nouvelles guerres, et parce que le but de notoire Concert des Nations était un retour à l’ordre européen qui existait avant la Grande Révolution française.

Cependant, encore plus intéressant est la raison pour laquelle l’auteur estime que le Concert des Nations a été bénéfique. Selon Karaganov, ‘l’ordre pacifique’ en Europe a été construit  ‘sans humilier la France vaincue’, et les grandes puissances qui ont créé cet ordre pacifique ont été relativement homogène et ont été «gérés par des monarques autoritaires… qui partageaient des valeurs communes … ». L’allusion pour le traitement prétendument humiliante de la Russie après sa défaite dans la guerre froide est tout à fait évidente. En outre, le rêve naïf de faire revivre un ordre par lequel  ‘les souverains homogènes, autoritaires’ font des deals eux-mêmes est tout à fait bien évident.

Comment nous avons arrêté de nous inquiéter et comment nous adorons la bombe

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Karaganov indique également que, malgré ce que notre ‘souverain autoritaire’, Staline, a convenu avec ‘leurs souverains’ à Yalta, en Février 1945, de la Seconde Guerre mondiale est née un monde divisé, plutôt qu’un ‘concert’ des nations homogènes. Il y aurait eu une nouvelle guerre, poursuit-il, si le Dieu n’avait pas envoyé à l’humanité un arsenal nucléaire, qui a sauvé et continue à sauver ceux qui l’ont, tout en refusant la protection divine à ceux qui ont choisi de ne pas en avoir. Renoncer à son arsenal nucléaire n’a pas sauvé la Libye, déplore l’auteur, ‘correctement’ en ignorant l’autre exemple, beaucoup plus évidente et récente – l’Ukraine. La décision de l’Ukraine de renoncer à ses armes nucléaires ne l’a pas aidé de se protéger contre l’agression de la Russie. Mais la possession des armes nucléaires de la Russie l’a aidé grandement: Si la Russie voudrait saisir toute l’Ukraine, personne ne se serait battu contre elle. Selon Karaganov, c’est exactement ça qui équivaut ‘au rôle civilisateur des armes nucléaires’ dans un monde où certains gouvernements sont ‘plus égaux que d’autres’ comme on les pourrait décrire en termes d’Orwell.

La décision de l’Ukraine de renoncer à ses armes nucléaires ne l’a pas aidé de se protéger contre l’agression de la Russie. Mais la possession des armes nucléaires de la Russie l’a aidé grandement: Si la Russie voudrait saisir toute l’Ukraine, personne ne se serait battu contre elle. Selon Karaganov, c’est exactement ça qui équivaut ‘au rôle civilisateur des armes nucléaires’ dans un monde où certains gouvernements sont ‘plus égaux que d’autres’ comme on les pourrait décrire en termes d’Orwell.

Ce rôle ‘civilisatrice’ de l’arsenal nucléaire est à nouveau en grande demande en Russie qui se relève graduellement, tout en retournant aux ‘valeurs traditionnelles européennes telles que la souveraineté, un État fort, l’éthique chrétienne et les normes morales’. Et l’Occident ayant perdu ces valeurs, et « vaincus, commence à agir … en violation de presque toute norme morale, juridique ou politique, que l’Occident lui-même a proclamé. »

‘À en juger par la rage actuelle contre la demande croissante pour le respect des intérêts de la Russie’, poursuit l’auteur d’un air suffisant, ‘le pays aurait été achevé … si ses ingénieurs faméliques, ses scientifiques et ses militaires n’avaient pas sauvegardé, grâce à leurs efforts héroïques, le potentiel nucléaire du pays dans les années 1990’. L’imagination vivement peinte dans un tableau épique: patriotes héroïques qui cachent le patrimoine le plus important du pays – son arsenal nucléaire – des cohortes avides d’Eltsine qui rêvaient de s’en débarrasser tandis que l’Ouest-Traître n’a eu qu’attendre pour terminer avec la Russie. Karaganov croit-il vraiment dans tous ces contes de fées? Je me souviens qu’il a écrit différemment dans les années 1990. Peut-être que l’auteur souffre de l’amnésie? Bien sûr que non. Il se souvient parfaitement de tout. Il a décidé tout simplement de botter en touche afin de suivre la tendance à l’ordre du jour.

À présent, Karaganov prévient que le processus pour que la Russie ‘se lève de ses genoux’ ne sera pas facile. Il parle encore de cette « réaction hautement rigide et même douloureuse de l’Occident à la politique russe qui vise à arrêter l’attaque sur ses intérêts en tentant d’attirer l’Ukraine dans sa zone d’influence et de contrôle ». Vraiment, quoi de plus naturel que de prendre un morceau d’un pays voisin ou l’incitation à une rébellion séparatiste dans un autre de ses régions? Ceux-ci sont strictement des mesures défensives et préventives par rapport à un État souverain qui vu de Russie soit dans sa sphère d’intérêts ‘légitimes’. Et l’utilisation de l’Occident de ses sanctions comme son «arsenal nucléaire économique» à lui est vouée à l’échec: parce que maintenant c’est clair à tous combien c’est dangereux de se fonder sur les institutions occidentales, ces règles, ces systèmes de paiement et ses devises.

Autres géopolitique traditionnelles

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Karaganov conclut avec le retour du monde à la ‘géopolitique traditionnelle’, mais avec la mise en garde que ce sera ‘une autre géopolitique’ (apparemment les mots ‘traditionnel’ et ‘autres’ sont utilisés de manière interchangeable dans sa version de russe). Dans cette «autre géopolitique» la puissance militaire – à laquelle la Russie a compté si lourdement dans le ‘Conflit en Ukraine’ – sera d’une importance réduite. Économie jouera le rôle décisif parce que le bien-être de la population est la plus grande demande des masses. Tandis que tout ne va pas bien avec l’économie en Russie la Chine se porte bien. Et avec le Chinois, nous additionnons 1,5 milliard de personnes (la Chine a un 1,25 milliard et nous avons 140 millions). Le bloc économique le plus puissant dans le monde se lève sur l’Asie continentale – la Grande Commonwealth eurasienne – qui émergera avec l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) comme son noyau. Naturellement, il n’y a pas d’alternative à cela. Le nouveau bloc sera ouvert aux pays de l’UE, tandis que le futur rôle des États-Unis n’est pas clair. Tout d’abord, laissons inutile élite américaine de décider ce qu’elle veut. Laissons les États-Unis de suivre l’exemple de la Russie et de son ‘élite de l’esprit global, de sa diplomatie de première classe et des avantages de sa géographie’. Mais d’abord, les États-Unis devraient au moins lever les sanctions contre la Russie, en reconnaissant à la Russie le droit légal de faire avec l’Ukraine comme elle lui plaît.

L’esprit ne peut pas comprendre comment juger les compétences et l’intégrité d’un politologue qui compose, en 2015, un traité dans lequel l’absolutisme du XIXe siècle est salué comme l’avenir radieux de l’humanité tout entière. Mais nous sommes dans une ère de la Russie, pour citer les frères Strougatski, quand « On n’a pas besoin de gens intelligents. Nous avons besoin de gens loyaux. »

Eh bien, mais la réalité est encore pire

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Au début des années 1990, l’URSS a subi la défaite dans la ‘Guerre Froide’, le menant à la faillite de son système économique, politique, idéologique et gouvernemental. La Russie est devenue le successeur de l’URSS puis elle a semblée à beaucoup d’être un état proto-démocratique et libre, capable de devenir dans le temps un membre digne de la communauté démocratique occidental. Une telle Russie n’était pas du tout le perdant de la guerre froide. Elle a été le vainqueur, un pays capable de se libérer du cercle vicieux de son grand, mais tragique destin. Le monde civilisé avait admiré une telle Russie, il lui a souhaité le succès et l’a aidée, pas toujours comme nous l’aurions voulu certes. Une telle Russie avait une crédibilité sans précédent dans le monde. Et elle avait regardé son avenir avec un optimisme quelque peu naïf certes. Puis vint de nombreux échecs et les erreurs: il s’est avéré que les vieilles habitudes indignes ont la vie longue. Les certains nouvelles-là, ne sont pas mieux. Et puis le malheur, habillé en vêtements blancs de succès, est venu: les prix mondiaux des hydrocarbures ont fortement augmenté. Inattendue, en tous cas, non gagnée, la richesse a complètement corrompu notre gouvernement et notre conscience. En conséquence, la Russie s’est voit elle-même comme une version allégée de l’URSS et a sérieusement entamée la restauration de vieux ‘ordre’ dans sa taïga, dans lequel elle a l’intention d’inclure toutes les anciennes républiques soviétiques. Une nouvelle ‘doctrine Brejnev’ est sorti des profondeurs de l’inconscient des autorités. Une nouvelle ‘Guerre Froide’ est devenu inévitable. Dans cette nouvelle ‘Guerre Froide’ la Russie ne peut ni atteindre la victoire, ni subir une défaite totale: Ce n’est pas en vain que le Dieu lui a envoyé l’arsenal nucléaire.

G. K.

L’Inde, une puissance en tensions, par Sabine Jansen

L‘Inde, «de qui toute la terre a besoin et qui seule n’a besoin de personne », écrivait Voltaire dans l’Essai sur les mœurs (1756), possède un pouvoir d’attraction à la hauteur des mythes dont elle est porteuse. La littérature et, plus récemment, le cinéma ont contribué à forger ces images, entre cliché et réalité, qu’éveille toute évocation de l’ancien joyau de l’Empire britannique. De L’Inde sans les Anglais de Pierre Loti (1903), du Kim de Rudyard Kipling (19ÔO), à La Cité de la Joie de Dominique Lapierre pour la littérature, de La Révolte des Cipayes à Coup de foudre à Bollywood en passant par Gandhi, pour le cinéma, l’Inde lointaine habite nos imaginaires.

Pour le poète mexicain Octavio Paz qui y avait été ambassadeur, « l’Inde est plus vaste que le monde » et cette dimension la rend difficile à cerner. Immense (3,2millions de km2), populeuse (1,38 milliard d’habitants), plurielle (28 États et 8 territoires), l’Union indienne est aussi un miracle linguistique (plus de 1000 langues) et un chaudron religieux où coexistent hindouistes, bouddhistes, sikhs, musulmans, chrétiens… 1

Riche de tous les contrastes, la patrie de Gandhi, apôtre de la non-violence, est aussi celle où près de deux millions de femmes sont assassinées chaque année et où les conflits intercommunautaires sont parmi les plus meurtriers au monde. Présentée dans les manuels scolaires comme «la plus grande démocratie du monde », identifiée en 2001 par la banque d’investissement Goldman Sachs comme l’une des puissances émergentes à forte croissance du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), l’Inde est en proie aujourd’hui à de fortes secousses internes et à des défis extérieurs, susceptibles d’entacher son statut de « puissance fiable dépourvue d’ambitions hégémoniques »2.

Économie : brio et pesanteurs

Le slogan électoral du BJP (Bharatiya Janata Party, Parti du peuple indien) en 2014, «les beaux jours arrivent », n’est plus d’actualité. Certes, en 2019, le candidat du parti nationaliste hindou, Narendra Modi, a été réélu et reconduit comme Premier ministre de la cinquième puissance économique mondiale (devant la France), mais l’économie a connu la même année sa croissance la plus faible depuis sept ans (6,1%). La consommation intérieure, l’investissement privé et les exportations ont considérablement ralenti, alors que l’inflation flirte avec les 7 %. Le déficit budgétaire est de plus de 7 % et le niveau de la dette publique atteint 70 % du PIE, que la pandémie de la Cuvid-19 a fait chuter de 24 % en 2020, aggravant la situation.

Pourtant, l’Inde est devenue un géant, réalisant en l’espace de trente ans une réforme économique marquée par une libéralisation progressive, qualifiée de «furtive» en raison de sa prudence, mais qui n’en constitue pas moins une véritable révolution. Quatrième puissance agricole du monde, elle est le second plus important producteur de bétail. Si la part de l’agriculture a baissé ces dernières années, elle représente encore 15% du PIE et occupe 43 % de la population active.

Mais c’est d’abord le secteur tertiaire qui a porté le spectaculaire taux de croissance du pays depuis 2003 et qui contribue à 59 % de son PIB avec seulement 32 % de la main d’œuvre. Elle est une exportatrice majeure de services informatiques, brillant dans la création des logiciels comme dans la fourniture de services de sous-traitance commerciale, avec des pôles technologiques de premier plan (Hyderabad, Bengaluru). Le secteur manufacturier, adossé au charbon dont l’Inde est le troisième producteur, compte deux fleurons : le textile et l’industrie chimique. Plusieurs entreprises comme Tata, Arcelor Mittal ou l’Indian Space Research Organisation (lSRO) dans l’industrie spatiale attestent de son rayonnement économique mondial. Mukesh Ambani, classé cinquième fortune mondiale en 2020 par le magazine Forbes, symbolise la réussite indienne avec sa compagnie Reliance Industries Limited.

Il incarne le capitalisme de ces élites indiennes passées de l’industrie lourde traditionnelle, dont Ambani est l’héritier, aux Data et à la high-tech.
L’industrie emploie toutefois moins d’un quart de la main d’œuvre et représente à peine 26 % du PIE. En 2014, le gouvernement a lancé un plan « Make in India », assorti d’une autre injonction « Make for the World », avec l’ambition d’attirer les investissements étrangers. Les résultats se font pourtant attendre en raison d’une bureaucratie tatillonne, d’une corruption omniprésente et d’infrastructures de transports et de fourniture d’énergie insuffisantes. En 2020, le gouvernement a annoncé un plan de relance de 246 milliards d’euros assorti de réformes, visant à davantage d’autonomie et de souveraineté industrielle : l’Inde est certes la plus grande pharmacie de la planète mais 70 % des principes actifs utilisés par ses firmes sont fabriqués en Chine.
Pour y remédier, 24 « secteurs champions » ont été identifiés pour les dix ans à venir. Ils s’appuient sur les cinq corridors industriels ou économiques qui relient les plus grandes agglomérations, Delhi , Mumbai, Kolkata, Chennai, Bengaluru et Ahmedabad. Ces zones modernisées doivent contribuer à créer des emplois3 dans un pays où le chômage, estimé à au moins 6 % de la population, n’a jamais été aussi élevé depuis 45 ans. En 2018, la compagnie des chemins de fer indiens a reçu 25 millions de candidatures pour 90000 postes à pourvoir…

Pour lire la suite: L’Inde: une puissance singulière | Questions internationales N° 106 – Mars-avril 2021

Notes

1 Les données chiffrées et statistiques qui figurent dans cette ouverture sont celles données avec leurs sources par les auteurs dans les contributions qui suivent.
2 Isabelle Saint-Mézard,« L’Inde en Asie de l’Est: engagement sous réserve ? », Politique étrangère, 2-20 12, p.371.
3 Philippe Cadène et Yves-Marie Rault,« Les corridors industriels en Inde. Entre libéralisation du capital productif et stratégies de développement régional », EchoGéo [en ligne], 49/2019, mis en ligne le 23 octobre 2019, https://doi.org/IOAOOO/echogeo.17830

Think Tanks – Ifri et les think tanks français : apparition et essor Sabine Jansen | SoundCloud


Azra_Files : Your Thursday Briefing

« Liberalism defines government as tyrant father but demands it behave as nurturant mother. » Camille Paglia


Azra Isakovic


Good Morning

Here’s what you need to know:

China/Hong Kong/ Joshua Wong and Agnes Chow Are Sentenced to Prison Over Hong Kong Protest, by Austin Ramzy and Tiffany May | The New York Times

Coronavirus/ Why the U.K. Approved a Coronavirus Vaccine First, by Benjamin Mueller | The New York Times

Futurethink/ The Perils of Predicting With Futurethink  Brookings Institution

Class/Inequality/ The Gadfly of American Plutocracy | Boston Review

The Biden Transition/ Biden Wants America to Lead the World. It Shouldn’t By Peter Beinart | The New York Times

China/ How is China Managing its Greenhouse Gas Emissions? | CSIS

US/ American ‘Leadership’ Is an Outdated Concept  Peter Beinart, New York Times

US/Russia/ Russians Expect U.S. Relations to Worsen Under Biden  Russia Matters

Europe/ Reforming Dayton  Daniel Serwer, Foreign Service Journal

Russia/China/ Is Putin Really Considering a Military Alliance With China?  A. Gabuev, MT

EconomyTurning Hope Into Reality: OECD Economic Outlook, December 2020  

China/Digital / How should democracies confront China’s digital rise? Weighing the merits of a T-10 alliance, Steven Feldstein   Statecraft 

Russia/ Russia’s Lost War  Izabella Tavarovsky, Wilson Quarterly

China/Australia/ China Humiliating Australia as an Example to Others  Anne-Marie Brady, SMH

Defense/ The Next National Defense Strategy  Benjamin Jensen & Nathan Packard, War on the Rocks

US/ America First, Second, or What?  Victor Davis Hanson, National Review

The Biden Transition/ 4 Foreign Policy CrisesThat Will Hit Biden Early  Alex Ward, Vox

Australia/China/ No Winners in Australia-China Trade War  Shiro Armstrong, East Asia Forum

Asia/ What RCEP Says About Geopolitics in Asia  Rocky Intan, The Interpreter

Brexit/ Why This Is Real Brexit Crunch, Why It Isn’t  E. Casalicchio & B. Moens, Politico EU

EU/Asia/US/ EU must look to Asia, as well as rebuilding trust with US | Financial Times

China/Technology/ Chinese state-backed funds invest in US tech despite Washington | Financial Times

Azra_Files : Your Wednesday Briefing

À force de ne jamais réfléchir, on a un bonheur stupide.

Jean Cocteau

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Here’s what you need to know today

Russia/Japan/ Russia deploys advanced S-300 missiles to disputed islands near Japan | Reuters

Russia/ Moldova/  Moscow Says Call To Leave Moldovan Breakaway Region ‘Irresponsible’ | Barron’s

EU/US – A new transatlantic bargain: An action plan for transformation, not restoration, Julien Barnes-Dacey, et al., European Council on Foreign Relations

China / Australia/ The World in a Vise: Sounding the Alarm on China, Then Running for Shelter By Damien Cave | The New York Times

NATO/China/ NATO should expand its focus to include China, a high-level assessment of the alliance’s future says | The Wall Street Journal

NATO – NATO 2030: United for a New Era. Analysis and recommendations of the Reflection Group appointed by the NATO Secretary General | NATO 

Technology/China/US – The Great 5G Race: Is China Really Beating the United States? Doug Brake and Alexandra Bruer, ITIF 

US/Asia-Pacific/Trade – Rebuild the Trans-Pacific partnership back better, Jeffrey J. Schott, PIIE   

EU/Security – CFSP: The capability-expectation gap revisited, Annegret Bendiek, Minna Ålander, and Paul Bochtler, SWP 

NATO/Europe/ The role of NATO for Europe’s defense Status and options for further development from a German perspective, by Claudia Major | SWP  https://www.swp-berlin.org/publikation/die-rolle-der-nato-fuer-europas-verteidigung PDF 📥 : https://www.swp-berlin.org/fileadmin/contents/products/studien/2019S25_mjr_Web.pdf

EU – Still governing in the shadows? Member states and the Political & Security Committee in the post‐Lisbon EU foreign policy architecture Journal of Common Market Studies 

Europe/China – Europe wakes up to the China challenge, Lionel Barber, Nikkei Asia  

Digital/Europe – How nine digital frontrunners can lead on AI in Europe, McKinsey 

Digital/US/EU – EU-US Cybersecurity Policy Coming Together: Recommendations for instruments to accomplish joint strategic goals, Julia Schuetze, Stiftung Neue Verantwortung 

Disinformation – Tackling online abuse and disinformation targeting women in politics, Lucina Di Meco and Saskia Brechenmacher, Carnegie Endowment   

The Next Liberal Order The Age of Contagion Demands More Internationalism, Not Less By G. John Ikenberry | Foreign Affairs

Syria/ Air strike kills IRGC commander at Iraq-Syria border – Iraqi officials By Reuters Staff

Middle East/Yemen/ The Houthis and misuse of the terrorist organization list | Responsible Statecraft

Middle East/ Yemen/ UN: 11 children killed in 2 attacks in Yemen By AHMED AL-HAJ The Associated Press @AP

Azra_Files : Your Tuesday Briefing Dec. 01, 2020

Il faut organiser le pessimisme.

Pierre Naville

Good morning

Here’s what you need to know today

Brexit/ Some EU members are growing impatient on Brexit – Merkel By Reuters Staff

EU – Pandemic borrowing, Helen Thompson, Internationale Politik Quarterly  

US/France/Europe – Europe may cheer Biden’s win – But it threatens Macron’s grand project, Michele Barbero, Foreign Policy 

US/Economy – The crisis opportunity, Jason Furman, Foreign Affairs    

Russia/Arctic – Russia’s Arctic strategy through 2035, Janis Kluge and Michael Paul, SWP  

UK/Indo-Pacific – China and Brexit drive the UK’s ‘tilt’ to Indo-Pacific, Bill Hayton, Chatham House  

Bulgaria – Bulgaria joins Europe’s awkward squad, Valerie Hopkins and Michael Peel, Financial Times

Social democracy The culture war over the Istanbul Convention in East Central Europe  By Eszter Kováts | International Politics & Society

US/Economy – The crisis opportunity, Jason Furman, Foreign Affairs  

EU – The rule of law in the EU budget, Milan Nič, Roderick Parkes, Slawomir Sierakowski, and Shahin Vallée, DGAP

EU/Russia/Belarus – Belarus protests have explosive potential for EU-Russia relations, Arkady Moshes, Carnegie Moscow

China / Hong Kong Hong Kong’s Courts Are Still Independent. Some Want to Rein Them In. By Austin Ramzy | The New York Times

Syria/ Taking Stock: Five Years of Russia’s Intervention in Syria | Carnegie Europe

Azra_Files : Your Monday Briefing Nov. 30, 2020

« The job of a citizen is to keep his mouth open »

Gunter Grass

Here’s what you need to know today

#BidenTransition/ Biden hires all-female senior communications team, names Neera Tanden director of OMB ( Office of Management and Budget) | The Washington Post https://www.washingtonpost.com/politics/biden-hires-all-female-senior-communications-team/2020/11/29/5b60b58e-3277-11eb-a997-1f4c53d2a747_story.html

#BidenTransition/ Biden Appointee Neera Tanden Spread the Conspiracy That Russian Hackers Changed Hillary’s 2016 Votes to Trump – How can Democrats and allied media outlets credibly oppose unhinged conspiracy theories and attacks on U.S. election legitimacy while empowering its worst purveyors? | Glenn Greenwald https://greenwald.substack.com/p/biden-appointee-neera-tanden-spread

#MohsenFakhrizadeh/ Overview: nuclear scientists as assassination targets, By William Tobey – Bulletin Atomic https://thebulletin.org/premium/2020-11/overview-nuclear-scientists-as-assassination-targets/

#EU🇪🇺/#China🇨🇳/ EU proposes fresh alliance with #UnitedStates🇺🇸 in face of China challenge | Financial Times https://www.ft.com/content/e8e5cf90-7448-459e-8b9f-6f34f03ab77a

#China🇨🇳/#BRI/#Laos🇱🇦/ A Border Town’s Second Gamble – The First Stop in Laos on the New Railway from China, Boten Prepares for New Connections, by Ore Huiying & Wan Man, ChinaFile https://shar.es/aoWy3r

#China🇨🇳/#Europe🇪🇺/ #17plus1/#5G/ China in Europe and Transatlantic Security, by Andrew Michta, ICDS https://bit.ly/36hJDrX
PDF 📥 https://icds.ee/wp-content/uploads/2020/11/ICDS-EFPI-Brief_China-in-Europe-and-Transatlantic-Security_Andrew-A-Michta_November-2020.pdf

#UnitedStates🇺🇸/#Iran🇮🇷/#irannucleardeal/#JCPoA/ Brazen Killings Expose Iran’s Vulnerabilities as It Struggles to Respond, By David D. Kirkpatrick, Ronen Bergman and Farnaz Fassihi | The New York Times https://www.nytimes.com/2020/11/28/world/middleeast/iran-assassinations-nuclear-israel.html

#UnitedStates🇺🇸/#Iran🇮🇷/#irannucleardeal/#JCPoA/ Machine guns and a hit squad: the killing of Iran’s nuclear mastermind | Financial Times https://www.ft.com/content/a2fade69-3b03-4d0f-9fd3-1641ae1fddb1

#UnitedStates🇺🇸/#Iran🇮🇷/#irannucleardeal/#JCPoA/ Assassination in Iran Could Limit Biden’s Options. Was That the Goal? By David E. Sanger | The New York Times https://www.nytimes.com/2020/11/28/world/middleeast/israel-iran-nuclear-deal.html

Kushner heading to Saudi Arabia and Qatar amid tensions over Iranian scientist killing  | The Guardian https://www.theguardian.com/us-news/2020/nov/29/jared-kushner-saudi-arabia-qatar-tensions-iranian-scientist-killing

#Libya🇱🇾/ Exploring Armed Groups in Libya: Perspectives on SSR in a Hybrid Environment | DCAF – Geneva Centre for Security Sector Governance https://www.dcaf.ch/exploring-armed-groups-libya-perspectives-ssr-hybrid-environment PDF 📥 https://www.dcaf.ch/sites/default/files/publications/documents/ExploringArmedGroupsinLibya.pdf

#EU🇪🇺/#defense/#socialmedia/ Social media disinformation disrupts EU missions worldwide, by Brooks Tigner | Janes https://www.janes.com/defence-news/news-detail/social-media-disinformation-disrupts-eu-missions-worldwide

The Macron Doctrine, Barack Obama, Capitalisme, Left Wing Populism, The Biden Transition: Your Saturday Briefing

Azra_Files : Nov. 28, 2020

Here’s what you need to know, by Azra Isakovic

#EU🇪🇺/ The #MacronDoctrine and the Geopolitical Future of the EU | @dgapev https://dgap.org/en/events/macron-doctrine-and-geopolitical-future-eu

#Russia🇷🇺/#UnitedStates🇺🇸/ Biden’s Approach to U.S. Allies and Adversaries Will Challenge Russia, by Dmitri Trenin | Carnegie Moscow Center https://carnegie.ru/commentary/83336

#Capitalism/ The Rich Kids Who Want to Tear Down Capitalism – Socialist-minded millennial heirs are trying to live their values by getting rid of their money. By Zoë Beery | The New York Times https://www.nytimes.com/2020/11/27/style/trust-fund-activism-resouce-generation.html

#LeftWingPopulism/ Diego Maradona, Argentine football great, 1960-2020 | Financial Times https://www.ft.com/content/45d05dc6-243d-487f-a7f3-09367ed503b8

#NYT/ How Does Ben Smith Sleep at Night?  | The New Republic https://newrepublic.com/article/160396/ben-smith-new-york-times-media-column-janet-malcolm

Books📚/ “A Promised Land” by Barack Obama review – an impressive but incomplete memoir Gary Younge | The Guardian https://www.theguardian.com/books/2020/nov/26/a-promised-land-by-barack-obama-review-an-impressive-but-incomplete-memoir

Books📚/ 10 books to read in December | Le Grand Continent https://legrandcontinent.eu/fr/2020/11/27/10-livres-decembre/

Azra_Files : Nov. 27, 2020 – Here’s what you need to know

Edward Snowden, Glenn Greenwald, The Biden Transition, Technology, Democracy, Press Freedom, Books📚 : Your Friday Briefing, By Azra Isakovic

#Books📚/ “Living in Troubled Times” by Thierry de Montbrial , Executive chairman and founder of IFRI_ | World Scientific https://www.worldscientific.com/worldscibooks/10.1142/11147

#Books📚/ Education & Development in Colonial & Postcolonial Africa. Policies, Paradigms, & Entanglements, 1890s–1980s by Damiano Matasci, Miguel Bandeira Jerónimo, Hugo Gonçalves Dores eds Palgrave Macmillan coll. « Global Histories of Education » #openaccess  http://sfhom.com/spip.php?article3673

#Books📚/ Repenser la « mission civilisatrice ». L’éducation dans le monde colonial et postcolonial au XXe siècle, par Damiano Matasci, Miguel Bandeira Jerónimo, Hugo Gonçalves Dores eds aux Presses Universitaires de Rennes @pureditions coll. « Histoire » #Livres 📚 http://sfhom.com/spip.php?article3672

#Technology/#Democracy/ Demanding Silicon Valley Suppress “Hyper-Partisan Sites” in Favor of “Mainstream News” (The NYT) is a Fraud, by Glenn Greenwald https://greenwald.substack.com/p/demanding-silicon-valley-suppress

#VIDÉO 🎥/ #Technology/#Democracy/ Interview with Edward Snowden (@Snowden) on Silicon Valley Censorship, Biden, and Lurking Press Freedom Dangers, by Glenn Greenwald https://greenwald.substack.com/p/video-interview-with-edward-snowden

#Europe🇪🇺/#France🇫🇷/#PressFreedom/ Video of Police Beating Black Man in Paris Fuels Debate on Filming Officers https://www.nytimes.com/2020/11/26/world/europe/Paris-police-beating-video.html

#Europe🇪🇺/#France🇫🇷/#PressFreedom/ Emmanuel Macron’s illiberal plan to protect the French police | Financial Times https://www.ft.com/content/17e7122b-c127-4996-a4ab-c399d05f242a?list=intlhomepage

#Nexit/ New Dutch ‘Nexit’ party threatens Rutte – Forum for Democracy is among the groups hoping to make a splash in regional vote, by Mehreen Khan | Financial Times https://www.ft.com/content/98f94164-2cca-11e8-a34a-7e7563b0b0f4

#Europe🇪🇺/#Bosnia&Herzegovina🇧🇦/#Dayton How to Free Bosnia From Dayton’s Paralyzing Grip  Majda Ruge, ECFR https://ecfr.eu/publication/how-europe-and-the-us-can-take-bosnia-beyond-dayton-25-years-later/

#VIDÉO 🎥/#Libya🇱🇾/ Moment German Commandos Intercept & Raid Turkish Ship Bound For Libya | @zerohedge https://www.zerohedge.com/geopolitical/watch-moment-german-commandos-intercept-raid-turkish-ship-bound-libya

#Chine🇨🇳/ Why the Quad Should Focus on a Strategy to Contain China  James Holmes, TNI

Azra_Files : Jeudi 26 novembre 2020

Voici ce que vous devez savoir aujourd’hui

#ÉtatsUnis🇺🇸/#TheBidenTransition/#TransitionBiden/ Dis non, Joe – En ce qui concerne la #politique_étrangère, il est impossible de revenir au statu quo – Joe Biden devrait s’appuyer sur les meilleures idées de Barack Obama et dire non aux guerres inutiles et aux dépassements militaires, par Benjamin H. Friedman, Stephen Wertheim | Foreign Policy https://foreignpolicy.com/2020/11/25/say-no-joe/

#ÉtatsUnis🇺🇸/#TheBidenTransition/#TransitionBiden/ #ÉtatsUnis🇺🇸/#TheBidenTransition/#TransitionBiden/ L’équipe de sécurité nationale de Biden offre un virage serré – Approche prudente d’Obama à l’égard des opérations étrangères pourrait être révisée, Par Annie Karni et David E. Sanger pour le New York Times https://www.nytimes.com/2020/11/24/us/politics/biden-nominees-national-security.html

#Numérique/#UE🇪🇺/ L’Europe n’a pas de stratégie en matière de cyber-sanctions, Stefan Soesanto, Lawfare
http://www.lawfareblog.com/europe-has-no-strategy-cyber-sanctions

#Numérique/#France🇫🇷 /#ÉtatsUnis🇺🇸/  La France exige des paiements d’impôts numériques de la part des groupes technologiques américains, Aime Williams, Hannah Murphy et Victor Mallet, Financial Times https://www.ft.com/content/2cfe3d07-7e69-4f57-b634-8b6002f967cb

#Chine🇨🇳/#Numérique – La route numérique de la soie en Chine: importance économique et politique, Damian Wnukowski, PISM https://pism.pl/publications/Chinas_Digital_Silk_Road_Economic_and_Political_Significance

#Technologie/#ÉtatsUnis🇺🇸/  Les conservateurs qui se plaignent de la censure –  Les Pro-Trump sur Internet n’arrêtent pas de parler de son exode des #BigTech. Mais très peu d’entre eux ont en fait abandonné leurs foyers de longue date sur les réseaux sociaux | The Washington Post https://www.washingtonpost.com/technology/2020/11/23/parler-conservatives-still-on-twitter/

#ÉtatsUnis🇺🇸/  9 choses à savoir sur Anthony Blinken D. Herszenhorn et R. Momtaz, Politico EU
https://www.politico.eu/article/nine-things-to-think-about-antony-blinken/

#Russie🇷🇺/ Le pivot asiatique de la Russie se heurte à de nouveaux problèmes, Sergey Sukhankin, Jamestown
https://jamestown.org/program/russias-pivot-to-asia-encounters-new-difficulties/

#Chine🇨🇳/ La Chine fixe un bilan financier, Phillip Orchard, Geopolitical Futures
https://bit.ly/3nXi9hh